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Les essais du Joé Bar F3
L'essai de la HONDA 600 CBR F4 sur CAROLE par Sokol
Vince l’a déjà qualifiée de sportive polyvalente. Donc pas si sportive que ça. Mais c’est ma bécane, alors ne comptez pas sur moi pour lui faire un procès. Messieurs les juges, elle est absolument géniale. D’ailleurs tous les essayeurs des magazines de moto vous le diront. Même si elle pêche de quelques dixièmes de seconde de retard par rapport à la ZX6R sur un 400 m DA ou je ne sais quel autre test dont la signification m’échappe complètement, la 600 CBR reste la plus confortable de toutes. La boîte de vitesse est d’une douceur incomparable et ce n’est pas Yann qui me contredira.

Après une heure et demi d’attente sous un ciel menaçant, la poignée invite à essorer et … euh, le turbo se déclenche haut dans les tours. C’est tout le problème en revanche lorsqu’on sort d’une courbe à Carole et que l’aiguille fricote avec les 5000 tours. 9500 tours plus tard et c’est le rupteur. A moins de passer la troisième. Ok, la troisième et je tire la poignée. Du coin de l’œil je vois défiler l’indicateur des 150 m avant le prochain virage. Le compteur accuse déjà 180 km/h et certainement dans les mains de quelqu’un d’autre, il flirterait déjà avec les 200 et des … Avec une quatrième à la clé. Debout sur les freins. La courbe s’approche inexorablement tandis que j’hésite entre dresser le buste pour décélérer plus vite ou bien sortir une demi-fesse pour aborder le virage sans que les cale-pieds touchent. Eh oui, c’est arrivé deux fois jeudi dernier. Je regrette la puissance des freins de ma Ducat’. Tant bien que mal (plutôt mal d’ailleurs), j’aborde le virage et commence à mettre la poignée en coin juste pour avoir l’air  d’un pilote devant les spectateurs et  «- tâteuses »  de la ligne droite. Le chrono est déclenché. Une petite troisième et j’aborde les virolos en seconde, sans changer d’accélération jusqu’à la parabole. La 600 CBR pardonne aisément les survirages, y compris les freinages sur l’angle.  Limite rupteur, je repasse la troisième, puis la quatrième. J’avoue que les « bops », si faciles à réaliser sur la route, ne sont pas au rendez-vous. 500 m plus loin, le tour est bouclé. Résultat : 1’27. Pas de commentaire, il reste beaucoup à faire. Pourtant je retourne sur Paris avec la satisfaction de pouvoir exhiber les pneus dont les bouloches atteignent les flancs et les cale-pieds usés. Pas mal, hein Yann ?

Eparpillés aux quatre coins de la piste façon puzzle