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Les essais du Joé Bar F3
La Honda 900 CBR RR dans la campagne may(o)ennaise par Sokol

Et merde ! C’est (seulement) la deuxième fois que je monte  une 900 CBR et voilà qu’on me demande d’écrire ce que j’ai ressenti. Aux dires de son (heureux) propriétaire, elle est la moto de mes rêves.

Les dés sont un peu pipés quand même car il s’agit de la monture de Vince. Je veux dire que ce n’est pas la bécane d’un concessionnaire qu’on pourrait faire chuter impunément lors d’un essai. Inutile de se rabattre sur les essais des magazines, je n’ai rien d’un pilote.

Alors voilà : je grimpe dessus sans savoir ce qui m’attend, ignorant presque tout des humeurs de la bête. Les commandes sont douces et puis c’est bien connu, je ne tire pas dans les bécanes. Direction la départementale qui relie Château-Gontier à Laval que je venais de parcourir dans l’autre sens sur ma 600 CBR. Gaaazzz ! Mais pas trop quand même. La cavalerie arrive tout de suite, contrairement à la 600 où il faut aller chercher les chevaux vers les 9000 tours. Une longue ligne droite. Je vois arriver dans mes rétros une VTR pilotée par Olivâaa. Quelques millimètres de plus sur la poignée et l’affaire est réglée ; la VTR perd du terrain.

Quelques virages devant. Les souvenirs cuisants d’autres pilotes désarçonnés par l’animal me viennent à l’esprit . Il me faut rendre la main. Je rentre une vitesse et j’aborde le virage en douceur.

Là où 10 minutes plus tôt j’avais fait un intérieur à la 900  pilotée par Bud, c’est notre Bonzaï national sur la VTR qui fait l’intérieur. Ce ne serait sûrement pas arrivé si c’était Vince qui la conduisait. C’est cuit pour la « course » alors je me concentre sur d’autres atouts de la bête. Dans les courbes la 900 donne le sentiment d’être construite d’un bloc, contrairement à la 600 qui a tendance à louvoyer de l’arrière.

La position de conduite est confortable (la selle aussi), un peu plus sport que celle de la 600 avec les repose-pieds situés plus en arrière. Les bracelets, situés plus en avant et plus bas, obligent à appuyer un peu plus sur le réservoir (enfin ça dépend du gabarit). Ca doit être dur après un déjeuner ! La bulle haute, frappée d’un stick Tontons Chicaneurs protège efficacement des turbulences, toujours aux dires de Vince. Pour ma part, ayant conduit surtout des roadsters, elles ne me gênent pas. D’ailleurs l’essai n’a duré qu’une demi heure. Pas le temps d’être fatigué. Un dernier coup d’œil avant le dîner … Y’ a pas à dire  sa livrée n’est pas pour me déplaire grand fana de la sobriété que je suis.

Bon Vince, la 900 est sûrement la moto de mes rêves mais certainement pas pour tout de suite. Il existe d’autres bêtes (plus dociles) à chevaucher avant de prendre les rênes de celle-ci.

Eparpillés aux quatre coins de la piste façon puzzle