Nos motos
Nos essais
Les customs...

 

 
Les essais des Tontons
Essai de la Suzuki GSX-R 750 2006 par Vince

Rambouillet 11 mars 2007, pour une reprise, c’est une reprise en fanfare. Il est temps de rentrer et Papé me propose les clés de sa GSXR 750. Forcément je ne dis pas non car à chaque essai d’une bécane de Papé, tu en prends pour ton grade et je ne pense pas que celle la va faire dans la dentelle…

Déjà, quand on fait le tour du proprio, on en a plein les mirettes… Faut voir le nombre de newbess et de gugus qui s’arrêtent devant. Hé hé hé, moi je vais monter dessus et toc et pan et baaaam !!!. L’absence de pot rend la moto plus fine, plus homogène. L’optique avant et très réussie. Enfin l’air des gros clicos est terminé, ils sont bien intégrés. La livrée noire de la bête est magnifique, en gros pas grand chose à jeter. De toute façon ce sont les motos noires les plus belles. Enfin je dis ça jusqu’à l’arrivée de la 1098… Hé hé hé héééééééééé… Je me comprends.

Bon revenons à nos moutons, ce n’est pas tout d’admirer cette fusée comme tous les kékés sur la place mais moi j’ai un ticket pour l’espace.

Je monte sur la bête et à peine j’ai mis le contact que les têtes se tournent, faut dire que le pot est certes petit mais pas discret. 102 décibels et c’est homologué ce truc la, mort de rire.

Petit tour en ville dans Rambouillet au pas, bahaaaaaaaaaaa c’est marrant, ça tourne rond à bas régime, ça change de la RSV. On s’extirpe difficilement de la masse de Toto qui ont choisis comme nous de faire un tour sous ce beau soleil de mars. Ce qu’il y a de bien c’est quelle est facile à prendre en main et que le freinage n’est pas brutale comme c’est la mode sur les sportives d’aujourd’hui. Ça évite de se faire peur durant le premier kilomètre. Et n’écoutez pas tous ces peignes culs qui vous rabâchent que les sportive sont inconduisibles en ville et à bas régime. Ils n’y connaissent rien, peau de balle, nada, que quick…

C’est bon nous voila sur la nationale qui retourne vers Gif sur Yvette. Premier rond point et là une pure merveille, non je vous jure, c’est souvent la première impression qui est la bonne, un vrai vélo. Elle est incroyable d’agilité, c’est bluffant. Je me dis : c’est le premier rond point t’emballe pas et un deuxième se jette sur moi, forcément  avec le Gex, tout arrive plus vite. Je fais tout dans le plus pur style du pilote en herbe (en jachère en ce moment). Je rentre deux rapports avec le bop (c’est le pot qui le demande, si si j’vous jure), tout en freinant j’entre dans le rond point plus large que le premier, la bécane s’inscrit sans rechigner (le sol se rapproche sans que la moto bouge et moi ça j’adore) puis changement d’angle (ils ont du mettre des ressors de rappel), sortie du rond point en accélérant et pour  suivre le lascar qui est devant moi faut pas mollir moi je vous le dit. Et ben là, si vous avez pas la banane, arrêtez la moto c’est pas la peine….

C’est bien, la première partie du retour se fait sur une route rapide. Je peux ainsi apprécier la puissance et les reprises du moulin caché sous le carénage. Elle est petite racée et fine mais dessous ce n’est pas un petit chat de gouttière qui se cache là dedans, c’est plutôt le genre guépard. Sur la route, il y a quelques voitures et c’est un régale de les scotcher sur place en tournant la poignée. On a du se faire traiter de tous les noms sur ce bout de route mais que c’est bon. Tu regardes au loin, tu déboîtes, tu tournes la poignée et pan…
Bouuuuhaaaaaaaaaaaa  Bouhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa…

Tu as l’impression de décocher une flèche noire.  Elle prend des tours, elle miaule comme un gros félin qui se jette sur sa proie. Et je me répète, c’est encore la grosse grosse banane…

Gros Gros freinage pour prendre la route de la Cascade, ça c’est du pilotage à la Papé. Putain les feins, ils ont peut être moins de mordant au départ que sur la RSV mais ils n’ont rien de mou, je vous assure ça freine fort et précis, tout bien quoi.

En suite c’est un grand moment, les 17 tournants, hé hé hé héééééééé… C’est passé trop vite… enfin voila en gros ce que ça donne :

Ouhaaaaaaaaa Clonck Bouhaaaaaaaaaaaaaaaaa Bopouaaaaaa Shuuuuiiiiiiit Bouhaaaaa, Shuiiiiiiiiiiit, Shuuuuiiiiiit, Shuiit Bouhaaaaa, Shuuuuiiiiiiit, Shuiiiiiiiiiiit, Bouhaaaa Shuuuuiiiiiit, Shuiit, Shuuuiiiit, Shuuuuiiiiiit, Bouhaaaa Shuiiiit, Shuiit, Shuuiiiiiiit, Shuiiiiiiiiiiit, Shuuuuiiiiiit, Shuuuuiiiiiit, Shuuuuuuuuuuuuuuuiiiiiit Bouuhhaaaaaaaaaa Clonck Bouhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.

Et voila t’est sur le plateau…. Je le fais bien les 17 tournant en GEX non ?

En tout cas elle a du coffre. Elle grimpe aux arbres rien de tel que la montée des 17 tournants pour s’en rendre compte.

En suite la partie qui suit est sinueuse mais très rapide. Là encore le GEX fait merveille. En plus j’ai un bon ouvreur. Il n’y a pas de temps mort. La tenue du cap dans les grandes courges est irréprochable. Tout à l’air simple, c’est incroyable.

Pour finir un bout d’autoroute… La voie de gauche s’impose. Là encore le GEX ne demande qua prendre des tours. Difficile de rester calme, une petite voix me chante : vas y, déposes le !! Vas y, il se traîne devant !! Vas y, tu ne vas pas rester en 4 là…. » A voir le Papé devant, il entend la même voix que moi.Difficile de ne pas céder, je n’ose pas regarder le compteur qui s’affole. Pardon à tous les motards et à tous les caisseux qu’on a déposé comme des malpropres et qui ce soir vont brûler leurs étrons après nous avoir céder la route. Il y aura beaucoup de feux de joies ce soir. 

Je ne fais pas l’apologie de la vitesse mais juste celle d’une bécane de rêve, d’un pur cru de pur plaisir, d’un félin qu’il ne faut pas tenir en laisse, d’une dévoreuse de bitume, d’une exterminatrice de point, de la flèche noire, de la nouvelle fusée intergalactique, de la Suzuki GSX-R 750 2006.

N’écoutez plus les divagations d’essayeurs blasés qui ne savent plus reconnaître le saint Graal. C’est quoi les quelques désagréments comme les douleurs dans les poignées et dans la nuque, le manque de protection quelques peu relatif, le manque de rayon de braquage, la rigidité de la bête, la selle un peu dure à coté du plaisir qu’elle procure en un trou de poignet. Ne vous trompez pas, il y a bien d’autres bécanes toutes aussi plaisantes mais au moins sur celle là durant cet essai mémorable, je n’aurai pensé à aucune autre.

Eparpillés aux quatre coins de la piste façon puzzle