Ca sonne comme un remake ou la N iéme suite d’un film à grand succès. Le problème c’est qu’on est souvent déçu ou tout simplement le charme est rompu car l’effet de surprise n’est plus la. Je reste quand même confiant, quand Papé parle de sa nouvelle Speed modifiée pour ne par dire trafiquée, il y a comme une lueur de psychopathe dans son œil gauche quand il en parle. Vous savez la même lueur que Shwarzy quand il lance sont « I’ll be back ». Ca fait plusieurs semaine que le Papé me répète « il va falloir que tu le fasses cet essai, tu vas voir… ».
Lors du premier opus, l’héroïne était une toute jeune première tout juste sortie de rodage à peine libérée. L’essai avait été concluant. C’était un court métrage sympa dans un cadre idyllique limite fleur bleu aux alentours de Pithiviers, un petit chef d’œuvre d’art et d’essai.
Le deuxième opus fut plus sérieux. Il y avait les moyens. Le cadre choisit était magnifique, The Spéciale of Cernay que le monde entier nous envie. Ca ressemblait plus à une grosse production américaine qu’à un court métrage, genre un bon Carpenter sans compromis. Les protagonistes étaient venus pour en découdre et faire parler la poudre.
Pour le troisième volet de cette trilogie, le producteur Papé a sorti tous les ingrédients de la réussite. Nouvelle star pour cette production une Triple Speed noir mat avec une nouvelle ligne d’échappement et un pot full barouf. Le moteur libéré et une préparation spéciale avion de chasse. Elle est équipée d’un nouveau maitre cylindre, des commandes reculées et tout plein de trucs Rizoma. Le décor, les petites routes de la région parisienne que l’on connait bien et le pilote comme d’habitude votre serviteur. Le pitch est simple Papé me tend les clés, on part en balade avec des potes sur des routes bien comme il faut. On tartine, on envoie du pâté, on met du gros gaz, on plante des freinages de trappeur, on se prend des courbes à toc et on rentre. Rien de mieux pour faire un essai à grand succès. Par contre ce qui est sur c’est que le film risque d’être interdit aux âmes sensibles.
Le film commence tout simplement à Clamart. Je prends les clés, on entend en bruit de fond la musique de l’Empire contre attaque, mais en plus fort. La Speed elle est plutôt du genre Dark Vador que Pretty Woman. Je mets le contact du coup on n’entend plus que le moteur de la bête. On ne va pas se casser le tronc avec la BO du film. Le cornet à piston qui a remplacé les deux pots d’origine sous la selle délivre une musique digne de Motorhead. Là on passe de suite à une nouvelle mélodie, la musique de fond serait plutôt « Bomber » de ce groupe mythique. Les anglais, ce sont les plus forts pour le bon vieux rock rocailleux.
Le départ est lancé, pas facile à trouver la place des pieds avec ces commandes reculées mais on s’y fait très vite. La première impression n’est pas la même que lors des premiers essais. On voit qu’elle a fait de la gonflette la Speed. Elle a pris des vitamines. Elle est plus agressive d’entrée de jeux. Le confort à changé également. Cette fois ci la selle est tip top. Pour le film j’endosse l’attitude Terminator. Car dans le deuxième volume il avait taxé une FatBoy parce qu’il n’y a avait pas de Speed dispo. Nous dans le scénario, on a rectifié le tir. On part sur la 306. La prise en main est directe. Je retrouve les mêmes sensations que lors des deux premiers essais. La Speed a du coffre en bas. Elle est très facile à prendre en main même avec les commandes reculées. Je me transforme en Papé tout de suite, c’est la moto qui veut ça. Il y a une BM devant moi, ça ne va pas être possible. Pan, une petite accélération, j’ai aucun mérite, j’ai pris par surprise le gas devant moi sans sommation. Le seul problème c’est que la speed sur vitaminées, elle a la post combustion maintenant et le feu au loin est passé au rouge. Le temps de réagir. Bahaaaaaa elle freine bien aussi mais il y a des lois qu’on ne peut transgresser, il y a tout de même une distance de freinage minimum. Ca commence fort cette histoire je suis me suis arrêté après le passage piéton mort de rire de ma connerie. On n’avait pas encore fait 2km.
Arrivée sur la N118, je peux faire un peu plus parler la poudre. J’asticote Anthony qui roule à coté de moi en SV. Je me mets à coté de lui et j’ouvre en grand puis je l’attends. Ce n’est pas gentil hein ! Moi on m’a dit que la Speed c’était un jouet alors je joue. En plus avec le cornet qui sert de pot le Broouuuuuhaattt est très énervant pour celui qui est à coté.
On se retrouve ne suite dans la vallée de Chevreuse. Hé hé hé, moi je dis qu’il a de bonnes idées le Papé. Rien de tel que quelques bons virolos pour voir ce que ça donne. Elle est toujours aussi agile, et elle envoie du pâté comme jamais sauf que coté brutalité, il faut s’y faire. La nouvelle cartographie Full Papé doit y être pour beaucoup. En gros, l’ordinateur de bord est bloqué sur « Grosse marrade, bip ».
On prend en suite la N118 puis la N104 pour retrouver le Momo. Cette fois ci ma cible va être Eli sur l’autre Speed. Je vois que le bougre avec sa nouvelle pétoire se sent pousser des ailes. Moi je me dis qu’avec celle de Papé ce qui va être possible c’est que je passe devant. Je ne me pose pas de question, je tourne la poignée et la Brouhhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaat. Foutre diable !!! C’est quoi ce bruit, ha oui c’est moi, je suis con. Il était déjà strident, il devient hallucinant. Je me cramponne au guidon. Putain c’est vrai que c’est un roadster, il ne faut pas que se cramponner. Je ne sais pas pourquoi mais il y une putain de soufflerie qui s’est m’y en route. J’adopte la position limande, limite superman. Pas facile quoi, vous avez déjà essayé de vous cacher derrière un saut de vent grand comme un string. Par contre c’est la que tu bénis les commandes reculées. Le petit Eli est devant et il ne va pas faire long feu. Whouaaaaa c’est bon, la petit préparation de Papé fonctionne à merveille, je dépose sans autre procès le père Eli. Et je peux vous dire que ça n’a pas trainé. Frank sur sa K1200R y passe aussi, allez Pan !!!! V’la ti pas que je transforme en Papé. Mon œil droit se transforme en viseur, une petite voix me dicte « Cible en vue, bip, post combustion demandé, bip », « Atomisation en cours ». « Je suis le Papexterminator 2, toute résistance est futile, bip, vous allez être atomisé ».
Et là, la voix off du film vous annonce, « Vous n’avez commis qu’une seule erreur, vous mettre devant lui » Tin tin tin tiiiiiiinnnnnn… « Il ne peut en rester qu’un… devant » Tin tin tin tiiiiiiinnnnnn…
Une petite halte pour souffler et nous voila reparti avec le Momo qui ouvre la route. Lui aussi c’est un gros cochon, on ne s’ennuie pas derrière lui. Faut pas mollir, ça tombe bien, j’ai l engin qu’il faut. Le seul truc c’est que le Momo il aime bien surprendre avec des routes peu fréquentable, du genre Camel Trophy (j’ai pas dit Gamelle Trophy). Ce type de parcourt permet de tester sa propre capacité à déjouer les pièges de la route et surtout savoir si la moto est assez seine pour encaisser des surfaces de bitume improbable. Dans cet exercice la Speed a été impériale. On a besoin alors de couple moteur, de souplesse, de maniabilité, de bons amortisseurs et d’une bonne dose de chance. Momo il aime bien les routes à suspens.
Et là, la voix off du film vous annonce, « Ce que vous appelez l’enfer, lui il appelle ça chez lui !», Tin tin tin tiiiiiiinnnnnn…
Le reste de la balade se résume à Brouuhaaaaaat Brouuuuuuuhaaaaaaaaaat clonk Brouuhaaaaaat Brouuuuuuuhaaaaaaaaaat kewuuiiiiishzzzz clok, clok, « ho putain », Brouuhaaaaaat clonk Brouuuuuuuhaaaaaaaaaat Brouuhaaaaaat clonk Brouuuuuuuhaaaaaaaaaat, « hé hé hé hééééééééééééééé » Brouuuuuuuhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaat … kewuuiiiiishzzzzzzzzz, clok, clok, booboooboo« Gluuuups, ça passe »boobooobooobrouhaaaa Brouuhaaaaaat clonk Brouuuuuuuhaaaaaaaaaat Clonk Brouuuuuuuhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaat… Pour les bruitages, je vous le ferai en live pour ceux qui ont du mal…
La balade se termine sur l’aérodrome de Cerny. Je peux vous dire que j’ai grandement apprécié l’essai. Quand je descends de la moto, j’ai la banane. Je veux bien faire dans la foulée le 4ème volet. « I’ll be back encore, quand tu veux ».
Le générique de fin se fait sur un avion qui fait de la voltige au dessus de nos têtes. C’est une très belle image de fin pour cet essai.
Eparpillés aux quatre coins de la piste façon puzzle