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Vous aimez la moto, vous aimez la piste, vous aimez les w-e avec les copains pistards mais votre genou, lui, n’aime plus trop la moto, n’aime plus trop la piste, mais aime, toujours, les w-e avec les copains pistards… alors quelle solution s’offre à vous ???
Commissaire de pistes !!!
Pensé, en vrac et ébauché par Foufoune - Traduit et écrit en français par Zaza

Voilà, comment a commencé mon aventure sur les circuits, de l’autre coté des bottes de paille et des piles de pneus.

Première étape, le CASM, j’y suis allé avec plein de tontons, pour se fendre la pipe, et, accessoirement, pour pouvoir continuer à rouler sur piste, au cas où un « gentil » policier voudrait garder, par devers lui, mon permis de conduire. Une petite case, tout à fait, anodine en bas de la feuille, vous demande si vous voulez être commissaire de piste, alors je l’ai coché, presque par hasard, pourquoi pas, ça coute rien de dire oui !!!

Quelques temps après, une première demande pour Avenir Moto au circuit CAROLE, pour une première participation… et c’est comme ça que je suis tombé dedans, je suis l’Obélix des commissaires de pistes !!!

J’ai commencé par des petites courses, de temps en temps et puis, incidemment, l’envie de connaître plus grand m’a poussé à postuler pour les SUPER BIKE, BOL D’OR, 24 HEURES DU MANS et autres grandes courses. Les premières fois où j’ai envoyé les formulaires de candidature, l’attente pour savoir si ta participation va être validée te paraît interminable, c’est con mais quand tu reçois les premières confirmation, t’es heureux comme un gamin…

Le premier coté sympa, sur ces grandes épreuves, c’est que je ne me retrouve pas, tout seul, en terrain inconnu, mon super poto STAN est, déjà, commissaire depuis quelques temps et je me retrouve avec lui et toute sa bande de copains commissaires, ça facilite l’intégration. À coté de ça, je ne laisse pas tomber les petits circuits et continue à officier pour le CMC, O3Z, le DCF (hein, Frédo).

Avis personnel, je ne ferais plus les courses du DCF, c’est les seules épreuves où tu trouves un bar en plein milieu des paddocks, où lorsque tu préviens l’organisation qu’une moto perd de l’huile sur le circuit, pendant la course, la seule chose qui est faite, c’est de faire passer la moto incriminée par les stands, lui passer un petit coup de chiffon pour effacer les trainées d’huile et la faire repartir en course !!!! Bon, après, s’ils empêchent toutes les DUCAT’, qui perdent de l’huile, de tourner, il n’y aura plus beaucoup de participants. C’est, peut-être, mon coté psychorigide qui parle mais, je n’irais plus...

Que ce soit sur les petites ou les grandes épreuves, c’est, toujours, le, même, « rituel » : arrivée sur le circuit, première chose à faire, récupérer son accréditation, voire un joli autocollant à apposer sur ton pare-brise (la frime !!!), ensuite, chercher les copains pour installer le campement, il faut bien, manger et dormir après ces longues journées autour du circuit.

Quand j’ai commencé, je dormais sur un matelas posé à même le sol, dans mon camion à la « one again bistouflaye », et puis au fil des participations, je me suis, un peu, « embourgeoisé » !!! Je dors, toujours, dans mon camion, mais pour les w-e commissaire, j’y installe un lit une personne avec couette et tout le toutim, des grandes boites glissées dessous pour y ranger les fringues et le petit matériel (ouvre-boites, couverts, assiettes, gobelets, gâteaux etc.) une lampe pour l’éclairage, un petit frigo, rempli des courses de zaza pour tous les repas, un micro-onde, un petit chauffage d’appoint et mon vélo pour me déplacer aux abords du circuit. C’est, presque, le grand luxe !!!

Premier rendez-vous à 7h30 (quand ce n’est pas plus tôt), débriefing et, ensuite, direction le poste où l’on va officier tout le w-e, voire 3 ou 4 jours (BOL D’OR, 24 HEURES DU MANS, GP DE France, pour ces courses, on doit, aussi, être présents OBLIGATOIREMENT, pour les essais, sinon ils ne nous prennent pas, ce qui évite les « commissaires-people » qui ne viennent que pour voir les « grands pilotes ». C’est, aussi, une façon de trier les « vraiment motivés », si tu ne fais pas les 4 jours aux 24 HEURES, tu as peu de chance d’être pris pour le GP DE FRANCE.

Parce que 4 jours sur un circuit, ce n’est pas que du temps passé, c’est, aussi, un « investissement financier », il faut poser des jours au boulot, et ça ne rapporte pas grand chose, il faut savoir que les plus gros organisateurs sont ceux qui défraient le moins, les commissaires. Par exemple, pour les 24 HEURES DU MANS, l’A.C.O nous verse, ROYALEMENT, pour 4 jours de présence + 1 nuit complète de commissaire pendant la course, 15 € en bon carburant CARREFOUR !!!

Les jours de courses, le repas du midi est pris à notre poste (le plus souvent, fourni par l’organisateur, sous forme de plateau-repas), pas question de bouger de là, on y passe la journée complète. il est évident que c’est plus facile si tu t’entends bien avec les autres commissaires qui partagent ton poste… Pendant la course, même s’il ne se passe pas grand chose pour nous, pas question de s’endormir (ou alors à tour de rôle !!), on doit, toujours, être prêt à agiter les drapeaux, à relever les motos et à aider les pilotes à repartir quand c’est possible et à ramasser les morceaux de bécanes, ce qui peut devenir des « prises de guerre » qu’on peut offrir aux copains pour leurs faire plaisir (hein, Lolo et Paulo !! Lire le CR).

Une chose très importante pour nous les commissaires : LA METEO.

En France, on n ‘a pas le droit aux parasols, parapluies et autres tonnelles pour s’abriter, alors quand il pleut pendant tout le w-e, le plus imperméables des blousons, k-way etc. ne résiste pas et on finit, souvent, complètement trempés en se demandant ce que l’on fait là !!!

Malheureusement, on ne se pose pas la question longtemps, bien que certaines personnes de ma connaissance disent que « sous le mouillé, c’est sec », c’est quand la météo est la plus pourrie qu’on a le plus de boulot, et là, je ne vous apprend rien. Pour les courses où l’on « travaille » la nuit, le circuit devient notre maison :

  • pour les 24 heures, on vit sur notre zone pendant 4 jours, et pendant la nuit de course, on dort 3 heures, on officie 3 heures et ainsi de suite ; les tentes et les camions-couchettes sont, juste, à coté de nous.
  • pour le Bol, même configuration pour les permanences, par contre on dort dans les paddocks réservés aux commissaires.

Ca fait, déjà, quelques années que je suis commissaire et je ne m’en lasse pas. L’année dernière (2012), c’est une moyenne d’un w-e par mois, au minimum, que j’ai consacré aux pistards. J’ai montré mes fesses sur toutes les épreuves organisées par O3Z, ce qui m’a valu d’être le premier commissaire à être récompensé par une belle coupe lors de la remise des prix O3Z (voir le CR).

Je me suis classé 3ème au championnat des commissaires organisés par la FFM, et hop, une autre belle coupe !! Je ne fais pas ça pour ça, mais ça fait, quand même, plaisir d’être reconnu et remercié.

Après avoir été commissaire de piste, je vais aller gouter à d’autres plaisirs, tout en continuant à agiter, régulièrement, les drapeaux aux bords des circuits :

  • commissaire technique (formation prévue à CAROLE, le w-e du 16/02), vous savez ce sont ceux qui décident si votre moto est conforme pour pouvoir aller déposer un peu de gomme sur le circuit.
  • commissaire de stand (au Bol d’or cette année 2013), vous savez ce sont ceux qui vous « engueulent » quand le pompier ou le ravitailleur, par exemple, oublient de fermer leurs casques, ou qui vous mettent un « stop and go » si un de vos co-équipiers oublie qu’il est interdit de fumer dans les stands, par exemple.

Alors, peut-être, que des fois, vous les vouez aux gémonies, vous les insultez (dans votre tête ou à voix basse), vous avez envie de les envoyer paître mais, sans eux, il n’y auraient pas de courses, les commissaires sont la pierre angulaire de toutes les épreuves motos (piste, cross etc.).

Si jamais, il y a des w-e où vous ne savez pas quoi faire, que vous vous ennuyez à rester, chez vous, enfermé et, que, bien sûr, vous ètes titulaire du CASM, il vous est, tout à fait, possible de prendre une licence commissaire à la journée (gratuite en 2012), vous découvrirez, de l’intérieur, cette aventure.

Voilà, j’espère vous avoir fait découvrir un peu de ce monde où il faut, je pense, aimer la moto au moins autant, si ce n’est plus, que ceux qui affolent les compteurs sur les circuits. Et la prochaine fois qu’un commissaire vous enquiquinera, plutôt que de l’envoyer se faire voir chez les grecs, dites-lui MERCI de prendre soin de vous.

Message du webmaster...
Alors, les pilotes, à l'instar du président des Tontons chicaneurs, n'oubliez pas de saluer les commissaires à la fin de chaque course, ce petit geste est vraiment un minimum pour les remercier.
Eparpillés aux quatre coins de la piste façon puzzle