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Entraînement à Carole le mardi 10 août 2006

Les commentaires du gars Lolo

Jeudi 10 Août 2006
Circuit Carole
Température : 22 °C
Météo : Couverte

Le week-end du 1er et 2 Avril 2006, Franck LEHERPEUR et Laurent CHRISTOPHE ont gagnés l’endurance AVENIR-MOTO au circuit CAROLE.

Franck nous ayant invité à venir l’aider pour ce week-end, il nous avait promis de nous prêter son SUZUKI 1000 GSXR 2006 (GEX comme dirait les « branchés ») pour essayer une vrai moto. Soit dit en passant la Zx7R c’est une moto aussi… Les vrais pilotes ne respectent pas les anciennes.

A propos de l’endurance nous avons passé un super week-end avec des vrais pilotes et des vrais mécanos c’était super intéressant et – pour ne rien gâcher – nous avons bien rigolé. Le compte-rendu de cette endurance est en cours de gestation dans la boite crânienne de mon coéquipier mécano improvisé.

Nous avons réussi à prendre rendez-vous le 10 Août sur le circuit avec Franck.

Le Mercredi soir, j’étais déjà un poil tendu car nous devions rouler le lendemain et les potes se sont moqués (si, ils ont osés) car je n’étais pas très causant. Pour me finir, Franck me téléphone pour confirmer le rendez vous… Du coup, je n’ai pas dormi de la nuit et j’ai fait encore un paquet de cauchemars.

Jeudi matin – parfaitement réveillé – j’ai mis Jeannine dans le camion avec tout mon équipement de poireau. Et c’est parti pour une demi-journée de présence au bureau. A midi – pétante – je saute dans le camion avec une vivacité surprenante chez un homme de ma corpulence pour aller en direction du circuit.

Je mange ma baguette au jambon et fromage en roulant sur le périphérique – ce qui n’est pas prudent vous en conviendrez. La trouille au ventre et la panse bien pleine j’arrive à Carole… Le premier forcément, les autres sont plus détendus (le monde est injuste).

Nous sommes nombreux à rouler ce jour là. Olivier, Bilbo, Sam, Yannick, Hervé, Yann et moi. C’est un super jour pour tous le monde d’abord parce que c’est les 40 ans de Sam et en plus parce que nous roulons tous mieux que les fois précédentes.

Bref, nous rigolons bien jusqu'à ce que le vrai pilote arrive vers 17h00… Là, les autres rigolent mais pas moi car j’ai peur.

Je laisse Jeannine en plan à coté du camion et je m’occupe de Franck qui part rouler dans les séries de poireaux.

Il profite d’une série calme pour venir chatouiller les tontons qui n’ont pas réussi à prendre sa roue… « Ils ne s’accrochent pas longtemps tes potes, ils ne suivent pas le rythme » dira Franck après quelques humiliations. Et pourtant ils ont tous bien rouler.

Voilà le moment où il me laisse le GEX. C’est pas si facile que ça car il doit inverser la boîte car je n’ai pas envie de me gourer avec la boîte inversée – surtout sur un 1000. Pour l’inversion de la boite, il faut environ 2 minutes et pas 30 minutes comme il m’a fait croire la veille.

Bon, le décor est planté, je vais faire pipi et nous pouvons passer aux choses sérieuses.

La position sur la moto a l’arrêt est facile et les commandes tombent sous les mains naturellement. Après le démarrage du moteur, je me suis rendu compte que le moindre coup de gaz était brutal même sur la béquille. Il va falloir y aller mou du bras droit. S’agit pas de se retourner dés l’Alpha quand même.

Je démarre des stands sans grosses difficultés en passant 3 vitesses d’un coup pour ne pas m’envoyer en l’air.

Le freinage très brutal me surprend un peu mais heureusement que je n’arrive pas vite. Il va falloir faire gaffe à Golf sous peine de stoppy dans les pneus.

L’ensemble tourne très bien et facilement mais ce qui est compliqué c’est la remise des gaz. En 3e et en sous-régime (forcément je suis à l’arrêt) la puissance est supportable mais la suite va me surprendre gentiment.

Je passe donc le sinueux tranquillement et je commence a ouvrir un tout petit peu dans la parabolique et la c’est beaucoup trop puissant pour moi, quelque soit le régime moteur, l’avant de la moto se dérobe. Je passe donc la 4e dans le virage pour être tranquille. Mon œil, même en 4e ça déleste de l’avant… Pourtant Franck a ajouté 10 tours de ressorts pour moi, mais ça ne suffit peut-être pas.

Premier freinage a Golf. Super. La moto ne bouge pas, elle est super stable et ça freine très bien mais c’est dosable quand même. Avec ça, je vais tous les pourrir.

Après quelques tours j’essaie de tirer un peu sur la mécanique et je ne contrôle vraiment pas la situation. La moto se dandine à chaque accélération et je régule en permanence l’accélérateur pour rester au sol. Je décide donc de passer en mode « coulé ». Pas dans l’étang comme certain mais pour rester en vie. Rapidement, les chronos s’améliorent (un peu) et je m’amuse comme un fou.

Je bouchonne tout le monde dans le sinueux mais dés que c’est droit je les dépose sur place ! Je reste en 3e dans tous les virages et il suffit que je passe la 4ème pour que les autres pleurent. Hé hé hé… C’est marrant de faire le con sans se fatiguer.

J’ai vu des 1000 de piste essayer de me doubler dans la parabolique et abandonner dès que j’ouvrais un tantinet. Ils sont même venus voir la moto après avec étonnement. Pour être puissant, c’est puissant. M’enfin c’est rigolo tout ça mais il faut s’arrêter au bout et forcément, la fourche talonne sur la bosse à Golf. Je prend donc les freins dés le premier plot et c’est déjà limite dans le virage car je n’ose toujours pas pencher tellement il est difficile d’accélérer.

Après une dizaine de tours, je m’amuse comme un fou et j’arrive à doser l’accélération du coup j’essaie de mettre un peu plus d’angle. Je ne suis pas habitué à rouler avec des bons pneus et ça colle autrement que les pneus de route. Malgré quelques erreurs la moto ne glisse pas mais elle accélère comme si je faisais le gabarit de Mimi.

A chaque fois que j’essaie de remettre un peu de gaz entre deux virages (dans la descente ou dans le pif) je sors super large… c’est pas facile quand même. Pourtant je suis toujours en 3e.

La vitesse de pointe est impressionnante – même si le compteur dit n’importe quoi – et les freins commencent à chauffer. La poignée de frein devient molle et je me coince les doigts avec le guidon – je freine donc à 4 doigts avec une énorme course morte. Je vais donc m’arrêter pour me reposer car j’ai déjà fait 15 tours et le voyant d’essence clignote. J’aurais du mettre plus d’essence dans le bidon. Pis je suis complètement cuit !

Je repars finalement pour finir l’essence après avoir réglé la poignée de frein sur « 1 » et je refait 3 tours sans problèmes de freins. Le pied.

Pour résumer, la moto est super mais il faut avoir un gros cœur pour la piloter. J’ai bien rigolé même si je n’ai pas fait de pilotage en finesse mais j’ai joué au bourrin de base…
Vous auriez vu la tête surprise des mecs quand je les déposais à l’accélération. Moi aussi je fais cette tête d’habitude ?

Bref, nous voyons bien sur les photos que je n’étais pas aussi détendu que je le laisse entendre.
L’ensemble de la moto reste très précis et rigide malgré la surcharge, la puissance du moteur est difficile à doser car je ne suis pas habitué aux poignées d’accélérateurs super légères, Pis le moteur est quand même un peu trop puissant pour mon pauvre cœur fragile.

Ça reste je pense une arme absolue pour exploser des chronos car c’est léger comme un R6 et beaucoup mieux équilibré. De plus ça freine pour de vrai malgré une légère augmentation de la garde lors des freinages répétés. Ce problème n’existe probablement pas sur les autres circuits car Carole est vraiment affreux pour les freins.

Il faut être fou pour essayer une moto comme ça sur circuit mais ce n’est rien par rapport à la folie du Francky qui me l’a prêtée !!!

J’ai pô cassé la moto et j’ai pas du user le moteur non plus. Par contre le pneu arrière a mangé sévère.

Merci beaucoup Franck car c’est vraiment une chance incroyable d’essayer un truc pareil.

Encore merci ! Je retourne m’entraîner avec Jeannine...

Eparpillés aux quatre coins de la piste façon puzzle