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La Saga courte mais dense de Frédo en Voxan - Épisode 1
Par Frédo
Frédo se propose de nous raconter comment il a pu finir par acheter une Voxan et surtout de tenter de faire une course avec...

Au début d’une histoire, il y a toujours un peu de rêve, de hasard et une étincelle de passion qui met un feu d’enfer dans nos vies bien rangées.
Au début de celle-ci il y a le souvenir mêlé de fierté et de désolation d’une moto grise qui déchirait du son de son bicylindre la ligne droit du Mans aux 24heures de 2001. Cette moto elle était française, elle ne ressemblait à rien d’autre, elle n’avait aucune chance et je ne m’intéressais pourtant qu’à elle. Elle s’appelait Voxan Café racer.
Malheureusement des bougies défaillantes eurent raison d’elles.
Mais ce jour là, roulant à l’époque en Ducati 851 (1991) et venant d’acheter un 900 SS (91), je me jurais qu’un jour j’achèterais un Café Racer.
J’eus même l’occasion de confirmer toutes les qualités de cette moto en l’essayant grâce à la gentillesse maladive de David de la regrettée enseigne Toxic Machine à Etampes.
Mais c’est la piste qui commence à me titiller à l’époque suite à de trop nombreuses chutes sur la route et je ne franchi pas le pas. Pourtant mon pote Momo qui s’est mis lui aussi à la piste décide de faire sa première course avec un CR préparé pour un de ses potes Pascal Mariand. La machine semble apte à la piste mais l’aventure se termine par la perte d’un levier de frein, des fractures multiples pour le pilote et une réduction en compression de César pour la machine.
Pourtant, l’idée continue à trotter dans ma tête, surtout quand Bruno Destoop gagne le championnat Protwin avec un proto très amélioré.
Puis, à la vue d’autres machines courant en Protwin.
Dont celle très préparée de Gérard Brousselly.
Ou alors en contemplant les magnifiques réalisations de Charles Laurent qui achèvent de me convaincre que le twin français peut-être une alternative tout aussi sublime et brillante à mes Ducats préférées.
C’est là que se produit un évènement peu banal dans une existence masculine : l’approche de la date anniversaire de mes 40 ans. Comme souvent dans ce cas l’angoisse des années qui passent entraîne en réflexe de défense la recherche d’un acte symboliquement le plus puéril possible : en l’occurrence l’achat inconsidéré d’une moto.
Dans un premier temps, je me promène nonchalamment sur le Bon Coin avec plutôt l’idée de m’acheter un collector des années 90 (on revient toujours aux années de ses 20 ans). Je suis à deux doigts de craquer sur une Guzzi 1000 Daytona, celle là même dont je rêvais quand j’ai acheté en 1995 mon 1100 sport de la même marque. 10 000 €, c’est quand même un peu cher et dans ma réflexion, presque inconsciemment, je tape Voxan occasions sur mon PC.
Et là, cette annonce : À vendre 2 Voxan CR, une montée piste et une en pièces avec toutes les pièces de route pour les deux machines. Le deuxième moteur est démonté pour cause d’arbres à came défectueux (grand classique). Le prix est honnête et le vendeur Jean-pierre Monmarchon un pilote connu dans le milieu Ducati ne cache rien sur les origines de la machine et ses exploits passés : elle a été préparée par Thierry de Moto Casse de Sud-ouest et a couru deux fois les 6 heures de Nogaro sans soucis majeurs.
Connaissant le préparateur en question, je prends ma remorque, mon vieux Multipla et je file à Bergerac faire ma grosse connerie des 40 ans.
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Eparpillés aux quatre coins de la piste façon puzzle