La Saga courte mais dense de Frédo en Voxan - Épisode 2
Par Frédo
Ça y est j’ai 40 ans, la preuve, je fais autant de conneries qu’a 20 ans. Je suis clairement irresponsable (ce qui est le propre du mâle moyen), sauf, qu’au lieu de faire de l’irresponsabilité physique, je fais de l’irresponsabilité financière (la capote à chéquier, ça ne se fait pas encore).
Me voilà donc avec le garage rempli de caisses bourrées de pièces avec une grosse bleues au milieu. Le vendeur n’a pas menti : il y a bien deux motos mais…
Dans les caisses on trouve : 4 culasses démontées, 8 arbres à cames complètement massacrés (il parait que c’est classique chez Voxan), un jeu de vieilles soupapes, un jeu de soupapes neuves, 8 coupelles bouffées, 8 neuves, des patins de distrib du kit évo…
... des segments de rechange, des joints de culasse, des joints d’embase de rechange...
... cylindres pistons ok...
... un bas moteur complet avec vilo, bielles, boîte montés apparemment en bon état, tout le faisceau, le système d’injection complet, le système de refroidissement complet, embrayage, pompe à huile, cadre,
... bras oscillant, araignée, bâti arrière, réservoir, fourche, roues, freinage...
... habillage complet de route en parfait état, une paire de pots d’origine. Il y a même en double un second habillage de route nickel, les feux, un radiateur, une paire de pots "racing" (relevés). Tout cela me laisse songeur… Avec de l’optimisme, on peut se dire qu’il n’y a qu’à faire refaire un jeu d’arbres, tout remonter et on a une deuxième meule pour le prix de la réfection des arbres.
Ou… avec de un peu de pessimisme (ou du réalisme) on est en droit de se dire que chez Voxan le moteur est à refaire avant de rayer le carénage…
En tout cas, ça ne sent pas la japonaise presse-bouton. Au niveau de l’esprit ça ne me changera pas des ducats.
Pour sûr, ça demande un complément d’infos et, pour ce faire, une seule adresse : le Voxan Club de France.
Visiblement, le club, après avoir milité pour sauver la marque, pleuré à sa liquidation, œuvre maintenant d’arrache pied pour que les motos en circulations continuent de rouler plutôt qu’a finir sous la sinistre poussière de sombres hangars aussi froids que cette immense cimetière où s’étalent les tombeaux des belles idées françaises mises en terre trop tôt.
