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Chroniques d’un voyage zeste en Italie en juillet 2012
(à découvrir avec la carte routière)
Par Véro
C’est l’histoire de 2 citrons amoureux qui décident de larguer les pépins pour aller voir des agrumes en Italie, avec un poil de zeste sur le chemin des vacances !














Kilomètre Zéro : bon… enfin, venant du fin fond de la Bretagne, forcément, on a déjà 2 jours de voyage dans les pattes ! Motos sur la remorque, le C8 chargé arrive en Ardèche chez Papy et Mamie Rackam pour larguer les mômes ! Oui ! On confie les monstres pour quelques jours de vadrouille à moto, en couple : le pied !

Kilomètre0 donc, départ prévu à 10h00… C’est sans compter sur le colis qu’Olivier s’est fait livrer à la poste d’Alba-la-Romaine (ouverture à 11h00…). Eh ! Oui ! Rackam est un homme plein de ressources et plein de surprises !

Départ ! Enfin ! On passe par Suzette-la-Rousse et Tulette, où on se promet de revenir ! (très joli château !) et direction le Mont Ventoux ! Escale pique-nique en altitude ! On savoure la tranquillité ! Et le ciel est bleu, ce qui nous change des jours gris de juin cette année ! Je me suis découvert le vertige pendant la montée… Faut pas regarder !! Descente à travers les champs de lavande ! C’est bô ! Et ça sent bon. Arrêt dodo à Manosque (pleins de gens bizarres…) avec petit repas en terrasse à « L’antidote » (on recommande).

Jour 2
Grosse journée en perspective avec 220 km de trajet prévus avant notre escale à Lantosque. On s’arrête à Moustiers pour une petite balade avant d’attaquer les gorges du Verdon. On a parcouru 160 km déjà… Faudrait pas refaire le plein, au cas où ?
Rackam : "Bah Allons jusqu’à Comps, y’aura bien une station"
On enroule les virages. C’est plaisant, on s’amuse. Bon, le V11 passe en réserve, le SV650 affiche 250 km au compteur. Il reste 25 km jusqu’à Comps, ça va le faire… A Comps, pas de pompe. Ah ! C’est la tuile… La plus proche est à 25 km de là, à Montferrat en direction de Draguignon, ce qui n’est pas notre chemin ! La tension monte. Montferrat, on ne voit pas de station. Un peu de stress là, c’est plus drôle. Le SV est en réserve aussi et affiche 277 km.
Ok Olivier, le coup de la panne ! Mais pas en moto !!
Finalement, on aperçoit un petit panneau "ALVI" ! OUF, le plein ! Grand soulagement et maintenant courage ! Car il reste 100 km avec notre étape nocturne ! On traverse la vallée de la Vésubie et on se promet de revenir pour un plus long séjour.
Fin de cette journée épuisante ! J’ai mal aux pieds, des courbatures dans les mains, et Olivier a mal au genou… Cette halte s’impose pour nos vieux os. On a cuit sous le soleil provençal et nous sommes exténués. Demain l’Italie !

Jour 3
Nous passons par le col de Turini. Des lacets, des lacets, des lacets !! Ils auraient pu mettre des scratchs !! J’en peux plus… Arrêt craquage de nerfs ! Des motards allemands dépassent (encore).
Grosse pause déjeuné à Sospel, en bordure de rivière et petit café gourmand pour se requinquer ! On change de stratégie : petite journée de 80 km avec halte touristique à Tende, petite ville de montagne, médiévale.
On marche (ça fait du bien !!!) dans les petites rues authentiques et ventées. Super sympa ! Petit resto, on prend le temps et ça fait un bien fou. Après tout, c’est les vacances !

Jour 4
De l’autre côté du tunnel de Tende, c’est enfin l’Italie ! Le premier jour, le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est "Déception". 33 °C sous le cuir, routes abîmées et toutes droites, même dans la vallée. Les indications routières sont hasardeuses et la conduite des italiens "inconsciente" ou "furieuse", je n’ai pas encore tranché ; mais nous devons redoubler de vigilance. Paysages de collines couvertes de vignes à perte de vue, ce qui devrait nous réjouir ! Surtout Rackam ! Mais nous avons pris un nuage de pesticide sous la visière… beurk !
Heureusement, notre escale à ASTI, bien méritée, nous réconcilie avec ce premier jour en pays latin. Découverte de cette ville magnifique, apéro sur une placette "ambiance locale", repas succulent et dégustation de Barbera (vino rosso). L’avantage d’avoir choisi un hôtel en ville : on rentre à pied ! Petite glace sur le chemin vers nos pénates.
Ah ! Des animations estivales, ce soir c’est variété ! Qu’est-ce que c’est que cette guimauve que l’on reconnait ?... du Michel Fugain, chanté en italien ! Je vous laisse imaginer ce que ça donne…
Demain direction Lago Majore, encore une grosse journée !, alors BUENA NOTTE !

Jour 5
Après les vignes, les rizières ! Ici, dans le Piedmont, Italie du nord, les maisons des agriculteurs sont de vrais palaces, certaines même dans le style des maisons coloniales. Vive la PAC !
Hier, notre premier cafe lungo était servi dans un dé à coudre ! Oh ! La tête d’Olivier ! Alors dès sa 2e commande, il adopte le cafe americano (un peu de café, beaucoup d’eau  !), ça la fout mal pour un coco !
Arrivée au lac majeur, on découvre la vue sur les îles Boromées et on s’installe à l’AJ (Auberge de Jeunesse) avant un dîner "attrape touriste". Bah, on ne peut pas gagner à tous les coups !... Les bonnes adresses pourtant, d’habitude on a le flair pour les dénicher !

Jour 6
Nuit peu concluante (dortoirs, peu de silence et manque d’intimité)… et surtout l’Est du lac est très chic ! On pousse plus loin : côté Ouest du lac. Baignade ! Ah ! Pluie sur le lac au lever… orage au coucher !
On se fait livrer Calzione et Quianti à la petite chambre d’hôte avec vue sur le lac, que l’on déguste en terrasse. Demain direction Turin/Torino pour une pause culture (et shoping ?)

Jour 7
Notre guide indique une AJ en ville, petit tour en moto, on galère, on tourne… Quand finalement on tombe dessus, on réalise qu’elle est fermée au mois depuis 1995 ! (guide GEO, je ne recommande pas !). Du coup, on cherche un autre refuge ! Il est un peu tard pour jouer aux touristes, les visites culturelles c’est cuit ! Bon, ben, on va déguster un petit vin pétillant alors ! C’est très frais, très agréable !
Petite devinette du jour : Qu’est –ce que ça peut donner cette recette ? : 1/20 de gazolino per 19/20 de carburanti dentro la machina Guzzi V11 ?... Fumare ! Fumare ! (Mais c’est plus stable au ralenti, paraît-il !)
Demain, c’est décidé : on ne roule pas ! On ne met pas les bottes ! On va marcher, visiter et c’est tout ! On se réservera une petite bouffe sympa pour notre dernière soirée en Italie.

Jour 8
Torino. Ahhhhhh ! Une journée en sandales ! Balade à travers la ville. Arrêt café pour émerger. On cherche l’ombre et pourtant il n’est que 11h00… Après un pique-nique au bord de la rivière Pô, nous flânons. Peu de boutiques ouvertes ou beaucoup trop chères, les musées sont fermés le lundi…
Nous décidons d’aller à Linghotto, Galeria 8 : l’ancienne usine FIAT réhabilité en galerie d’art et contre commercial. Mal renseignés, nous prenons le train (au lieu du métro) et nous arrivons en banlieue ! Après explications, c’est bien là, mais il y a une petite trotte sous le cagnard (environ 3 km le long des voies ferrées) pour arriver à la galerie. On apprend par la suite qu’il existait une passerelle !... Vive le Limoncello ! Retour down town par le métro.
Comme souvent, le dîner nous réconcilie avec la dure journée (sauf le km de plus à pieds pour trouver le resto !)

Jour 9
Turin met notre sens de l’orientation à rude épreuve ! Environ 1h30 pour trouver la bonne direction pour sortir de la ville (ses uniques défiant toute logique, indications aléatoires, …). Nous quittons le pays de la PASTA sous la chaleur. Petite pause en montagne avant de traverser le col de Montgenièvre qui sépare l’Italie de la France. Pendant qu’Olivier photographie les petites bêtes, je trempe les pieds dans l’eau.
On repart. On roule. Quelque chose me gêne dans le dos… au niveau de la protection dorsale. Bizarre…
Escapade touristique à Briançon : on ne se lasse pas ! D’ailleurs, on se promet d’y revenir avec les garçons (c’est que nos loustics commencent à nous manquer !)
Là, quand je retire finalement mon blouson ! J’extirpe un élément à côté de la protection dorsale… Qu’est-ce que je trouve ? Un col de blouson en cuir !? Bon, je ne cherche pas à comprendre, c’est ça des vacances Lemonesques ! Vive le zeste !
Nous dormons à l’auberge de jeunesse de Guillestre où nous faisons connaissance avec un couple de hippies un peu déjantés.
Demain rando ! Histoire de ne pas avoir voyagé avec les chaussures de marche pour rien !... Non ! C’est parce que ça va être chouette une petite rando à deux dans une montagne accueillante ! Le parcours des "Masques" nous est conseillé, allons voir !

Jour 10
Petite marche au soleil = look vanille-fraise ! Au détour d’un achat de crème apaisante, une petite voix dit "Hé ! Mais c’est Véro !"
2e devinette de ces agrumes-chroniques : Qui peut-on croiser dans les Hautes Alpes ? Indice n° 1 : il met à peu près autant d’auto-collants "Tontons chicaneurs" sur les bécanes que Rackam ; indice n° 2 : elle est tolérante et à appris à s’attendre à tout (un peu comme moi !) ; bref beaucoup de points communs entre cette petite famille et la nôtre ! Allez ! Dernier indice : une passion commune pour les cylindrées italiennes… Vous avez trouvé ?
Dernier dîner en tête-à-tête. Quelle chance de faire ces vacances en amoureux !

Jour 11
Dernier jour avant le retour au bercail ! Les 220 km entre Embrun (Htes Alpes) et Alba-la-Romaine (Ardèche), c’est un vrai petit bonheur, même pas peur !
Bon, on passe en mode cuisson chaleur tournante ! La route fond et nous aussi ! Mais plus mal aux doigts ! Ni aux poignets ! Et je maîtrise le "bop", ce qui change considérablement ma conduite du SV.
On enroule les virages dans les gorges, c’est du pur plaisir ! Chacun guide le chemin à tour de rôle, belle complicité. A Gap, l’arrêt café du matin, on croise un fondu du casque, heu ! De Guzzi… qui tient la jambe à Olivier un petit moment. Le charme des vacances opère, on trouve ça rigolo et on discute…
Au feu tricolore, on fait un "check", aux arrêts, on s’embrasse. Belle entente. On savoure la petite série de virages aux environs de Nyons, malgré les coups de soleil et les ampoules récoltés lors de la rando de la veille.

Arrivée chez les beaux-parents… les motos sont sur la remorque. Ah ! Tiens, vu d’ici, on voit mieux la fuite d’huile de la boîte de vitesse de la Guzzi ! Cela dit, les engrenages sont bien graissés grâce au petit dosage de diesel ! La gomme des pneus est bien usée. On a pas à rougir : pas de "plats" malgré que les italiens affectionnent les routes toutes droites !

Ainsi s’achèvent les chroniques du voyage de 2 citrons amoureux et allumés ! Lemon’s on ! Bref, des vacances courtes, chaudes, fatigantes et assurément savourées à tous les instants ! Beaux souvenirs !

Eparpillés aux quatre coins de la piste façon puzzle