Mercredi 6 août

Voilà, ce moment tant attendu arrive. Il est temps de se lancer dans le début de l’aventure pour une endurance O3Z avec un paquet de tontons. L’équipe de pisse tard #33 part donc le mercredi en milieu d’après-midi en direction du Vigeant. Et oui, nous sommes courageux, nous allons rouler aussi jeudi pour essayer de progresser. HUMMMM HUMMMMM. Plus sérieusement nous faisons un petit détour pour déposer nos marmots chez le beau-frère et la Belle-sœur.
Tout au long de la route les craintes se confirment, le temps est couvert est de plus en plus présent au fur et mesure que l’on s’approche du circuit. Nous faisons une petite halte à 80 kilomètres de l’arrivée dans un petit resto sympa, nos femmes en profitent pour se faire un plateau de fruit de mer, rien que ça. La suite d’un mois de juillet pourri en somme. Nous arrivons donc bien tard au circuit, et nous prenons une belle saucée. Pas glop. Nous nous installons tant bien que mal sur le circuit et passons une nuit tranquille avant que les hostilités commencent.

Jeudi 7 août

Le réveil se fait en fanfare, non pas par les annonces du paddock, mais par la pluie qui tombe légèrement sur la voiture. Dur et pas très motivant. On commence à décharger la moto tranquillement sans grande motivation, nous commençons à changer les roues pour les pluies, nous prenons une douche tout habillée à cause d’une pluie qui se fait de plus en plus intense. La deuxième équipe composé de Nico et PAD #91 arrive sur le circuit et nous suggère de prendre le box pour la journée vu le temps qu’il fait, ce que nous faisons volontiers. Nous nous installons donc au sec et préparons l’installation dans le box en vue de l’arrivée de la troisième équipe. La pluie fut de courte durée et la journée tire vers le soleil, le roulage sous la pluie fut bref. Nous profitons à fond de ce soleil pour rouler un maximum en se faisant plaisir.
En fin de journée, l’équipe #11 arrive à son tour, toutes les équipes sont enfin présentes. Ils s’installent à leur tour, ça fait une sacrée bande fou furieux dans le box.

Le petit résumé de ray en fin de journée

Au petit matin la pluie résonne sur la tente et le toit de la voiture...Nico et pad nous ont rejoints.
On décide de prendre le box au matin. Première séance sous la pluie. Premières sensation. La piste sèche on décide de passer en Supercorsa. L'après-midi se passera sous le soleil. Tout va bien on prend gentiment nos marques. Dernière session on teste notre premier ravitaillement.
Il reste du travail mais nous sommes en bonne voie. Le soir c'est bœuf bourguignon, merci maman :) et dernier préparatif pour le contrôle technique. Un dernier petit verre et hop repos.

Vendredi 8 août

Les choses un peu plus sérieuses commencent, la journée d’essai libre tant vers le soleil, ce qui est un bon point. Nous roulons et prenons encore plus nos marques, mais il y a encore du boulot. Il faut se sortir les doigts du cul comme on dit, on est loin des temps du top team chez les tontons. Nous profitons aussi de cette journée pour nous mettre au point, finir les préparatifs sur la moto, la passer au contrôle technique. Et nous écoutons les bons conseils des habitués pour améliorer les ravitaillements, bien définir le rôle de chacun et être le plus efficace possible au changement de pilote tout en respectant le règlement. Rien d’extraordinaire, mais nous nous appliquons à la tâche avec une équipe bien soudée et un team manager qui pour une première se débrouille à merveille. Les mécaniciennes s’entrainent aussi au changement de pneus, une certaine solidarité tonton à fait soin effet lors de ces entrainements, les filles ont pu être bien plus efficaces grâce aux conseils des autres équipes et surtout grâce à l’énergivore Kapo qui a su trouver les bons mots et les bonnes positions pour que cela soit le plus facile possible. Les essais ravitaillement furent aussi de la partie pour finaliser cette partition d’une journée bien remplie.

La journée se termine sous le soleil et un tour du circuit à pied pour faire partager la piste à toutes ces personnes qui nous accompagne et grâce à qui nous pouvons réaliser notre rêve. Merci à eux au passage.

L’équipe #11 qui avait prévu de faire cette course avec la balle de la mort qui tue zx10r de LOLO se voit contraint de faire venir la brèle de secours en urgence. Et oui, gina a chauffée tout au long de la journée et il manquait de l’eau à chaque retour au stand. La course se fera donc avec le R1 de Yan, le team manager est chargé de descendre avec le R1 en compagnie de guillaume. Ils prennent donc la route et arriveront tard dans la nuit.

Après quelques discutions, nous décidons que Ray ferait le départ de la course sur la #33. Nous répétons donc cette procédure de départ avec les conseils de LOLO et Yan qui ont déjà une certaine expérience à ce sujet. Ce fut l’occasion de quelques rigolades. Nous finissons notre journée par des procédures de changement de pilote et sous les ordres de notre ZAZA nationale pour venir manger à l’heure (attention les oreilles).

En fin de soirée, nous discutons autour d’un dernier verre pour parler de tous ces petis moments sympa de la journée et parler moto bien sur.

Samedi 9 août

La journée de qualification est là et commence sous le beau temps, Ray entame les hostilités et nous sort un temps plus qu’honorable, on n’en demandait pas autant. Il s’approche des 2.03. Vient mon tour, et bien moins rapide que mon compatriote, je roule tout de même en 2.09, ce qui est plus d’une seconde de mon meilleur tour, je suis content, et super stressé au retour dans les paddocks. La motivation est bien là, mais le courage pour aller plus vite est resté à la maison. Je n’ai pas encore trouvé le déclic pour aller plus vite en courbe. Ça viendra…

La pause repas arrive, les tontons en profitent pour se restaurer et parler de leurs chronos. Vient le temps de la reprise. Ray s’y colle mais ne trouve pas les ressources pour améliorer, il restera dans ses chronos. Le temps commence à se gâter, la dernière séance de qualification ne se fera pas pour Boul, sous une pluie battante, il est évident que je n’aurai pas amélioré. Cette pluie, fut l’occasion de voir quelques tontons se prendre des douches sous les tonnelles en les tenants pour éviter qu’elles s’envolent et pour protéger toutes les installations de ZAZA.

Nous interrompons nos roulages donc et en profitons pour répéter quelques changements de roues, vérifier la moto, faire les derniers préparatifs pour la course de demain et préparer le matos pour filmer le départ de la course.

La journée s’annonce rude demain, nous nous couchons sans tarder car la course commence à 8h30 demain pour nous, et oui avec nos temps il fallait s’en douter nous sommes en finale B. Avant dernier, MDR.

Dimanche 10 août

Le jour de la course est enfin arrivé, un peu stressé au réveil pas facile de rester zen. Nous nous préparons et faisons du mieux pour rester concentrer. Vincent et dans son truc, il fait ses tours de chauffe avec une procédure de départ au tour de chauffe parfaite. Après ces deux tours de chauffe, il vient s’installer pour la vraie procédure de départ, nous sommes en bord de piste, la tension monte, je suis stressé, je n’imagine même pas Vincent. Et voilà, c’est parti, il s’ne sort plutôt bien. Il prend un départ plus que correcte pour une première fois. Je rentre au stand et surveille ses temps sur l’écran d’easy paddock. Avec les pénalités données à ceux qui courent avec deux motos, nous nous retrouvons premier sur la grille, ce qui est étonnant, car il y en a d’autre devant nous qui sont aussi à la française. Pas grave, nous ne profitons pour immortaliser l’instant en faisant une photo de l’écran. Vincent trouve son rythme et descend gentiment dans le classement car il y a un paquet de furieux derrière qui poussent au cul. Il tourne une heure environ, il rentre au stand, nous sommes en milieu de grille à ce moment-là. Me donne ses impressions sur la piste, sur le comportement des autres pilotes. Et me voilà parti pour mes premiers tours de roues sur une endurance. Plutôt surpris, je ne suis pas aussi stressé que je ne pensais. Je roule, à mon rythme certes, mais je prends du plaisir. Il y a quelques gouttes qui tombent, mais très légères. Mon plaisir est de courte durée, il y a une grosse chute juste avant le S du sanglier, cela fait neuf tours que je suis parti, nous roulons maintenant sous pace car. Au bout de 5 tours le pace car rentre et nous repartons, avec une pluie qui se fait légèrement plus intense. A peine le temps de faire deux tours que la pluie se met à tomber fort, j’arrive au S du sanglier et je prends une saucée de grêle sur la tronche, troublant comme sensation. Je ramène le R6 au rythme d’un escargot dans les stands. Je laisse la moto aux mécaniciennes qui changent les roues à une vitesse affolante. Au moment où on se dit je vais repartir, il est annoncé que la course est pour le moment interrompue. Au vue de ce qu’il tombe, on se pose des questions. Va-t-on repartir. Apres plus d’une heure d’attente, la direction de course annonce l’arrêt de la course. A ce moment-là je fais le bilan de ces deux derniers jours, et je me dis, putain deux jours de merde et deux de pluies pour moi, tout ce temps d’attente pour participer à la course, et au final je n’ai fait pas plus de 16 tours dont 5 sous pace car. J’ai la rage, et suis plutôt désagréable. Pour arranger le tout la dernière heure se fait sous le soleil, et on se demande pourquoi on nous a interrompu la course. Bref il est temps de commencer à ranger et de laisser place au top team pour sa course. Du coup on a du temps pour ranger nos affaires et laisser LOLO et YAN se préparer pour la finale A. La pause déjeuné est là, nous mangeons tranquillement et nous allons nous préparer pour regarder la finale A.

La finale A se fait sous la pluie et le soleil, c’est un mixe entre les deux. LOLO et Yan tourne à la perfection comme d’habitude. Je leur laisserai le soin de raconter leur course.

Le bilan de ces quatre jours est tout de même formidable, on adore l’ambiance avec les tontons, on a envie de recommencer comme à chaque fois, et là j’ai encore plus envie d’être à l’année prochaine pour faire une course, une vraie du début jusqu’à la fin. Ceci est positif quand même, cela a permis de se rendre compte de toute l’organisation et permettra je l’espère d’être plus efficace encore la prochaine fois. Même si je pense que pour une première fois on a été au top.