Dans la vie y’a pas que la moto et après s’être enivré de vitesse sur le bitume d’Alès, il est temps de prendre quelques jours de repos en s’abreuvant des doux paysages qui entourent bien souvent nos lieux d’arsouillent sauvages.
Et ici, plus qu’ailleurs, entre Alès aux pieds des Cévennes et Lédenon aux portes de la Provence millénaire, il y a de quoi faire dans la douce tiédeur d’une fin d’été dégagée du surpeuplage vacancier.
Pour ma part, bien avant de regarder émerveillé passer les motos aux terrasses des cafés, j’ai levé les yeux sur des cîmes enneigées puis, avec le fil des années sur des fiers rochers.
Et pour bien élevé son bambin, il faut lui laissé le choix entre les souvenir s du papa et ses rêves de demain.
Alors pour quitter le bruit du circuit nous voilà partie sur les routes de Provences jusqu’aux Gorges du Verdon pour deux jours de récup’ avant de rejoindre Stéph’ mon pote de Marseille.
D’abord une petite journée de plage dans l’eau tiède et claire du lac de Sainte Croix.
Puis nous remontons en haut des Gorges à la Palud sur Verdon entre Moustier et Castellanne en passant par la route des crêtes où les motos frétillent en souvenir de leur passé de routière sportive. Objectif : une vraie rando de légende, le sentier Martel, 8 heures de marche au fond des Gorges pour notre aventurier de Nathan.
Avec le Verdon pour rafraîchir les pauses contemplatives.
Au détour d’un méandre nous voilà au pied du théatre de mes exploits de jeunesse : la paroi vertigineuse de l’Escalès : 300 m d’à pic parsemés de quelques unes des plus belles voies d’escalade du monde.
Lieux autrefois renommés et fréquentés tel un pèlerinage par les grimpeurs de tous poils venus du monde entier.
Mais ce lieu de jeunesse...
... malgré les années qui passent, la fréquentation qui se tasse, l’homme qui s’assagit...
... reste encore et encore un spectacle magique.
Nathan est un courageux. Un super petit gars qui jamais n’a couiné dans ses milliers de p’tits pas. Avant de reprendre la route, laissant sécher son linge lavé de ses petites mains, il rafraîchit son cerveau avant l’évènement de l’année une semaine plus tard : la rentrée du CP.
Avoir, un papa motard, grimpeur et prof, c’est pas toujours facile…
Mais nous voilà repartit sur les routes du Sud quêtant la mer et ses paysages dans la douceur de vie Phocéenne. Petit passage au cœur des Calanques pour une journée de grimpe à fond. À la Grotte des Goudes. Dès le levé du soleil, à pied d’œuvre...
Pour s’énerver dans les dévers.
Ou les gros surplombs...
Faire du lactate...
Se massacrer les bras...
Et puis comme il se doit : payer son plomb...
User de la corde...
S’épuiser au mal...
Pour que la nuit nous calme...
Pour la contemplation finale...
D’un moment de bonheur sauvage.
Mais ces moments se partagent avec quelques vieux amis revenus au pays mais heureux de mes rares passages.
Le roulage de Lédenon approche et il faut quitter Marseille pour se rapprocher des contrées nîmoises.
Un petit camping dans le petit village de Collias nous sert de refuge.
Il y passe le Gardon pour ne pas oublier la baignade.
Mais non loin de là, dans un bras austère...
... La falaise de Russan...
... et la Falaise de Seynes...
... occupent encore deux jours de grimpe intense entre le ciel et la terre...
... au gré des sculptures de pierre...
... dans toute les positions...
... mais toujours vigilant à la survie des potes.
... et une fois encore jusqu’au soleil couchant...
