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Les 24 heures de Barcelone 2019 - La team GRES 76 en action
Par les pilotes !

Journée du samedi

Les pilotes profiteront d’un réveil tardif, sauf Sam qui est OK pour tester pendant le Warm Up une nouvelle durite de radiateur d’huile. Les mécanos ont trouvé la cause ! Merci Sam de t’être réveillé plus tôt ! Le warm up s’est super bien passé. La moto est facile et toujours aussi puissante. Au bout du 5e tour j’améliore mes temps de qualif (2 :00.088). Je décide de rentré au stand et de valider le super boulot des mécanos.

Sans avoir fait de vrai test de consommation nous décidons que les relais se feront au bout de 50 minutes et non 1h comme prévu initialement. De toute façon vu la fatigue et la chaleur c’est une bonne idée.

Avant le départ tous les pilotes se rassemblent sur la piste. Dans la nuit nous avons appris que le pilote de l’équipe #51 Aurélio MARTÍNEZ est décédé. C’est avec beaucoup d’émotion que nous lui rendons hommage avec une minute de silence. RIP Aurélio.

218 219 220 221 222
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11h40 Prè-grille. Grolent prend le départ !
Tour de chauffe, mise en place (Position 47/53) et de longues minutes d'attentes sous un soleil de plomb, avant l'heure H. C’est Zak qui tient la moto.
238 239 240 241 242
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12h 1er Relais Départ de la course
Comme d'habitude ce départ type le Mans un vrai bordel :) surtout ne pas se faire accrocher par un autre pilote. C'est parti pour une ronde de 24 H
256 257 258 259 260
261 262 263 264 265
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12h46 1er relais Erwann
271 272 273 274 275
276 277 278 279 280
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286 287 288 299  
13h43 1er relais Ray
Après un changement de pneu et ravitaillement d’essence je m’élance à mon tour. Il fait très chaud sous le casque, environ 31° avec une piste à plus de 44°. Au bout d’une vingtaine de minutes j’ai des fourmis qui apparaissent dans les mains. Notamment la droite. Plus les tours passent moins j’ai de sensation dans les doigts. Impossible de finir le relais je n’arrive plus à gérer mes freinages. Je dois passer le relais au bout d’à peine 40 minutes.
300 301 302 303 304
14h22 1er relais Sam
Après un ravitaillement en essence et un pilote motivé, je prends la piste en essayant de rentrer rapidement dans la course sans me fatiguer. Tout se passe à merveille, je roule régulier en 2 :00. Soit aussi vite qu’en qualif et sans forcer. Je vois les tours défiler et surtout on gagne des places. Je me prends au jeu et me surprends même à rouler en 1 : 58 sans réellement forcer. 5 places de gagnées (41ème) pendant mon relais et surtout la moto rentre au box sans accrocs.
305 306 307 308 309
310 311 312 313 314
315        
15h07 2e Relais Laurent
Les relais s’enchaînent, toujours un peu de temps à trouver le rythme normal pour un Grolent :), mais la course est longue, il faut ménager le bonhomme et la mécanique.
15h58 2e Relais Erwann
16h51 2e relais Ray
Les massages de Bruno et Stephen nos Kinés ont fait effet. Je desserre les fermetures de mes avant-bras. Lorsque le muscle gonfle j’ai plus de place dans ma combi. Le relais se passe mieux. J’ai encore quelques fourmis mais c’est supportable. J’arrive à tenir le relais complet et je change mon pilotage en supportant d’avantage les freinages en serrant les genoux qu’à la force des bras.
316 317 318 319 320
321 322      
17H45 2e Relais de Sam

Je reprends la moto après le changement de pneus et le plein. On est 33e. Le rythme revient rapidement en 2 min régul. Tout se passe bien. Je double les attardés et me fais doubler par les plus rapide. Jusqu’au moment où je reviens sur un groupe de motos. Je prends mon temps pour doubler les 600 quand j’arrive derrière la Suzuki N°2. La moto marche fort car je n’arrive pas à lui faire l’aspi en ligne droite. Le pilote freine tard mais par contre il passe trop lentement dans les courbes et je reviens sur lui très vite et manque plusieurs fois de le percuter.

Je cherche la faille mais il utilise toute la piste et surtout il change de trajectoire pour prendre les repères de freinage comme en stage de pilotage. Ça fait déjà 3 tours que je le suis sans pouvoir le doubler. A la sortie du pif paf des stands, je me retrouve quasiment à côté de lui dans la grande courbe à droite. Un pilote plus rapide lui fait l’intérieur mais je n’ai pas la place de passer. J’accélère plus fort à la sortie de la courbe et je passe à son extérieur. Et au moment où je le double, je vois qu’il se rabat pour prendre son point de freinage limite vibreur extérieur. Je sens son demi-guidon rentrer en contact avec ma cuisse. Ça ne sent pas bon !!!! Je décide de tirer tout droit car il continue à me pousser en dehors du circuit. Je lâche les gaz et m’apprête à rentrer dans le bac en fond de 4. Sans toucher le frein avant je débraye et plante mon pied dans la pédale de frein. La moto ralentie mais la fin du bac approche. Je devrais pouvoir m’arrêter mais c’est sans compter le deuxième effet kisscool !!! Je sens quelque chose me pousser violement par l’arrière et c’est là que je comprends que la moto de l’autre pilote me suit de trop près.

Pour éviter un choc contre les pneus, je décide de tout lâcher en espérant que la moto va glisser gentiment. Après plusieurs tonneaux et quelques chocs violents de mon casque sur le sol je me relève et je m’aperçois que je n’ai mal nulle part. Je cherche la moto du regard et je la vois coucher sur le côté à quelques mètres de moi. Je cours pour la relever mais pas assez de force. Je prends le temps de couper le contact. J’appelle vite les commissaires pour m’aider à la sortir du bac. Chose rapidement faite. Je jette un coup d’œil derrière pour vérifier si l’autre pilote va bien et je l’aperçois en train de râler après moi avec de grands gestes d’agacement. Je me dis « il va bien » et pas le temps de polémiquer sur la chute je dois ramener la moto rapidement. J’irais m’expliquer plus tard avec lui.

Je check la moto en évaluant les dégâts. Rien de trop méchant à première vue. Je remets le contact et elle démarre de suite. Je demande aux commissaires comment rentrer aux box. (C’est fou comme tes souvenirs d’espagnol remontent à la surface avec l’adrénaline). Je suis leurs instructions et je rejoins le box sans prendre de risque même si la moto chauffe un peu. J’arrive par l’arrière des boxes et je laisse la moto aux mécanos en m’excusant par avance !!!

On m’éloigne du box et on m’envoie directement au kiné pour qu’il regarde mon coude et surtout mes cervicales qui sont tétanisées. Merci à eux de m’avoir rapidement remis sur pied. Après une heure de remise en état dans le calme et le professionnalisme, la moto repart et j’ai le moral dans les chaussettes de pas avoir été plus prudent mais c’est la course !!!

Je retourne dans le box ou je croise le pilote de la N° 2 remonté comme une pendule après moi. Je lui explique ma vision des choses et il semble plutôt borné. Je décide de calmer le jeu et de me reconcentrer sur la course.

332 333 334 335 336
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19h32 3e Relais Laurent
L'équipe m'informe de la chute de Sam. On repart 38eme. La moto marche vraiment bien, est facile et ne chauffe pas. Les relais de 50 minutes passent très vite et pour ma part se passent sans encombre jusqu'à la tombée de la nuit.
341 342 343 344 345
20h21 3e relais Erwann
346 347 348 349 350
351 352 353 354 355
356        
21h12 3e relais Ray

Premier relais de nuit. C’est quelque chose. Il faut le temps de retrouver ces repères. Mais la sensation de passer des courbes avec le faisceau de feu qui éclaire devant est magique. Vers 22h l’humidité se fait sentir. Le ciel va-t-il nous tomber sur la tête ?

Petit mot de Laurent : « Pendant que Bruno notre Kiné en chef s'occupe de moi, la pluie fait son apparition. Heureusement j’échappe à cette galère de rouler sous la pluie. C'est Ray qui a dû s'y coller oouufff. »

Effectivement vers 22h il se met à pleuvoir fort au bout de la ligne droite dans les secteurs 1 et 2. Je prends les freins très tôt assistés du frein arrière, plusieurs motos sont dans le bac ou ont élargi à l’entrée de la chicane. Les commissaires agitent le drapeau SC pour Safety Car. Je termine le tour droit comme un I et rentre au stand.

Dans le box c’est la grande question, nous n’avons pas prévu de pneu pluie, nous attendons que la piste sèche. Au bout de 10 minutes d’attente la pluie s’arrête, la piste est encore mouillée et nous retrouvons dans le camion de Laurent une roue avant du mulet monté en pluie. Nous décidons de monter la roue et de repartir.

Je repars en piste à 22 h 37 avec à l’avant une roue de 2012 en pluie et à l’arrière un Slick. Impossible de me relâcher. De nuit je ne détecte pas les zones d’humidité et les zones d’ombre. Au bout de quelques tours certaines motos me doublent en slick. Je décide de rentrer et de repasser un slick à l’avant.

Les mécanos en profiteront pour passer un jeu de plaquette neuve. Je n’arrive pas à reprendre un rythme correct. Je rentre au stand et passe la main à Sam.

357 358 359 360 361
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23h07 3e relais Sam
Pas facile de reprendre la piste après la chute mais la pression est retombée et je dois faire le job. Je reprends doucement mes marques sur la moto et surtout mes repères de nuit… Pas de douleurs gênantes mais une appréhension de me faire percuter une seconde fois. Les sensations reviennent doucement et le plaisir aussi. Maintenant il va falloir assurer et rentrer dans la bonne cadence. Je finis mon relais avec un plaisir revenu et une moto qui va bien !!! On est 36e.
368 369 370 371 372
Eparpillés aux quatre coins de la piste façon puzzle