M’étant couché assez tôt, je suis réveillé aux aurores et je me dirige vers le Costa Coffee, soi-disant spécialiste du café, mais seulement expert en eau chaude colorée vendue au litre… De toute façon, pour l’instant, c’est fermé, donc direction le sun deck qui n’a de « sun », que le nom ! Et merde, il fait un temps de merde en Angleterre…

Après avoir bu mon eau chaude colorée et avalé un bout de carton appelé viennoiserie, je retourne à ma suite royale de 6 m2 afin de rassembler mes affaires. Ne connaissant pas les coutumes à bord des ferries, j’anticipe un peu ma descente au pont où se trouvent les motos… Résultat, trois quarts d’heure d’attente durant lesquels, je retrouve les amateurs de Kawa Z1 qui reviennent d’une concentration de vieilles pétoires. On discute, on raconte des conneries et ça fait passer le temps.

Les fauves sont lâchés, c’est la ruée vers les véhicules ! Il faudrait qu’ils précisent que les derniers arrivés dans le Ferry partiront les derniers…

Je n’avais pas vraiment fait gaffe aux brèles qui étaient à côté de la mienne dans la cale. Il ya de ces engins ! Au niveau modif, les règles en Grande Bretagne ne sont pas les mêmes qu’en France. Il y a notamment une Harley des années 50 avec embrayage au pied et vitesse à la main qui a simplement deux tubes assez courts comme pot d’échappement… Il y a en a une qui a des pots comme des vielles mitrailleuses avec les canons qui tournent à chaque fois qu’il accélère…

Vue la quantité de vieilles poubelles, l’inévitable n’est pas évité ! Il y a de l’huile sur le sol du ferry peint et ça glisse…

Comme je suis joueur et qu’il ne pleut pas vraiment, je ne mets pas le pantalon de pluie ce qui sera fait 50 km plus loin… Concentration extrême pour rester du mauvais côté de la route, regarder du mauvais côté en entrant sur les ronds-points… Heureusement que les anglo-saxons ne sont pas des latins bordéliques ce qui fait que tu as le temps de t’habituer à cette fameuse conduite à gauche.

La météo paraissant pas super sympa, je trace par les grandes routes jusqu’aux frontières de l’Ecosse. A peine j’arrive dans les Scottish Borders que la météo s’arrange, c’est top.

Je longe l’Hadrian's wall durant quelques kilomètres et remonte ensuite en direction de Galashields. Je passe par des petites routes où je découvre les cattles grid, dispositif empêchant les brebis de sortir d’une zone fermée mais laissant passer les véhicules. Les paysages sont superbes mais il faut rester concentré car les moutons sont partout et n’ont absolument pas peur des caisses…

La fin du trajet jusqu’à l’hôtel se fera sans pluie. L’hôtel est plutôt sympa, mais comme j’ai pris l’option oursin dans les poches, la chambre est petite et le lit défoncé… mais bon, ce sont les vacances et je n’y passe qu’une seule nuit.

Après quelques Guiness et un bon repas pas du tout écossais, direction dodo.